• Le mouvement est paru : c'est parti pour le fameux chassé-croisé annuels des enseignants...

    Certains arrivent, d'autres partent...

    Cette gigantesque migration interroge. Certains reçoivent des montagnes de cadeaux tandis qu'à d'autres sont infligés des déserts de sympathie. D'où cette question : "C'est quoi un bon prof?"

     

    1) Une personne qui fait son boulot (préparation de classe...etc...Mais ça ça paraît évident)

    2) Une personne qui donne envie (enthousiasme, humour, nouveautés, projet...)

    3) Une personne qui ne se rend pas indispensable (humilité et discrétion sont ses leitmotiv)

    4) Une personne rigoureuse mais avec des exigences situées dans la Zone Proximale de Développement de l'élève

    5) Une personne réactive qui peut mobiliser tous les partenaires (dont l'élève) rapidement

    5) Une personne sincère qui sait reconnaître ses propres responsabilités, lacunes. Une personne qui ne présente pas les difficultés de l'élève qu'en fin d'année...

    4) Une personne qui croit en ses élèves et qui fait que les élèves croient en leurs possibilités (c'est bien là le plus important!!)


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    • La maîtresse se doit d'agir en "bon père de famille" ou "bonus pater familias"  

    Quelques soient les parents, ils ont besoin d'être conforté, réconforté dans leur rôle de parents et dans leur parentalité. L'annonce du handicap peut être vécu comme un traumatisme. Nombre d'entre eux se sentent responsables et certains iront jusqu'à développer un sentiment d'incapacité ou d'incompétence éducative.

    Je suis particulièrement vigilante sur un point dans ma pratique de classe : ne pas déposséder les parents de leurs responsabilités (papiers administratifs, parcours médical, coordination des taxis). Je rappelle aux papas et aux mamans que je peux les aider dans leur démarche mais jamais au grand jamais je ne devance leurs demandes. Je porte néanmoins une attention particulière aux parents ne sachant pas lire...Un petit coup de téléphone pour leur dire le contenu d'un mot.

     

    Dans ma pratique de classe, je procède comme Hansel et Gretel, je sème des petits cailloux pour que les parents retrouvent le lien avec l'école. Parmi ces petits cailloux :

     

    • Le cahier de liaison appelé dans ma classe cahier-facteur

     (pourquoi facteur ? parce qu'il est jaune comme la voiture du facteur...banane!!)

     On y raconte les événements importants de la vie de l'école du style : 

     - Cendrillon a perdu sa chaussure de vaire pourrait-on la lui ramener?

     - Jules Verne propose une sortie scolaire de 80 jours....

    - La mère Michèle a perdu son chat

    - Le Père Lustucru nous a répondu

     

    •  Un cahier du jour (pourquoi ce nom ? Behn parce qu'on travaille dessus tous les jours)

     C'est le cahier dans lequel les enfants réalisent leur travail. Les consignes sont toujours écrites ou collées ainsi les parents comprennent les situations proposées et les réponses de leur enfant. Le cahier est remis chaque vendredi soir aux familles qui doivent le signer.

     

    Remarque

     Le cahier du jour ne "compulse" qu'une infime partie du travail réalisé en CLIS. C'est la face visible de "l'iceberg". En CLIS, beaucoup de situations sont des situations manipulatoires et nombre d'activités sont faites sur sur ardoise ou brouillon (peur de l'erreur).

     

     

    - Un cahier de vie et de progrès

     Ce cahier est très important puisque c'est la mémoire de notre classe. Il y a :

     - une partie collective : sorties, anniversaire..

     - une partie individuelle : programme individuel (semainier), les progrès visibles ou invisibles observés en classe (Aujourd'hui, Bip Bip est resté assis à sa place...)

     

     - Un affichage extérieur

     Histoire d'appâter le chaland et donner à voir ce qui se passe en classe...En somme une main tendue...Une invitation pour venir voir ce qu'il se passe à l'intérieur.

     

    - Le lieu des réunions

    Là aussi le choix du lieu est stratégique. Pour certains parents "fâchés" avec l'école, il leur est pénible de rentrer dans une salle de classe...d'être immergé dans l’univers scolaire...Les affichages, l'environnement peuvent être vécus comme source d'angoisse. Les rendez-vous, les ESS se déroulent dans une salle "neutre"...vierge de références scolaires. D'ailleurs la circulaire de rentrée 2015-2016 ne reprend-elle pas une idée transversale aux circulaires antérieures : celles d'espaces des parents!

     

     


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  • Il était évident qu'il fallait élaborer une progression permettant d'aborder la même notion avec la totalité de la classe mais avec des degrés d'acquisition divers.

    L'exemple de la technique de l'addition :

    Poser une addition demande de passer par des étapes incontournables.

    * connaître les nombres (apprentissages au fil de l'année)

    * additionner des nombres de tête (apprentissages au fil de l'année : calcul mental)

    1) repérer/identifier les dizaines et les unités

    2 ) savoir utiliser un tableau de numération

    3) savoir utiliser les tables d'addition (séance spécifique aide)

    4) compléter une addition pré-remplie (mettre les nombres au bon endroit)

    5) poser une addition en colonne

    6) gérer la retenue

    7) poser une addition avec retenue

     

    Ainsi, pour la période 3, les élèves concernés apprennent la technique opératoire de l'addition. Pour certains l'objectif sera uniquement au terme de cette période d'identifier les dizaines et les unités. Pour d'autres, mettre les nombres au bon endroit et ainsi de suite. Il faut imaginer la progression comme une échelle : une fois un échelon gravi les enfants peuvent accéder au suivant. Mais à chaque fois qu'ils gravissent l'échelle (à chaque nouvelle séance), ils doivent re-franchir les échelons précédents (activités d'entretien). Je recours volontiers au guide du maître de Cap-maths ou Ermel pour mettre en œuvre les situations de référence.

     

     

     


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  • Face aux remarques de mes élèves "Maîtresse, nous l'avons déjà fait l'année dernière", je me suis interrogée sur  : comment éviter d'entendre cette sempiternelle question ? Ce la me permettra également de ne pas voir l'intérêt de mes élèves s'émousser dès l'annonce de la notion à travailler : "Je m'en f... et de toute façon je sais faire" Depuis le début de l'année, je travaille sur l'élaboration d'une programmation spiralaire en DDM. Simple me direz-vous, mais, je souhaite que pour une même notion, les objectifs visés soient différents selon les groupes de niveau. En bref, une bonne connaissance des niveaux s'impose, du tact, de la mesure....En somme de la JUSTESSE.


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